Revue « TRANSVERSALES » du LIR3S
[Publication électronique]
Précisons d’emblée que nous envisageons le conflit comme une interaction violente, que ce soit entre des belligérants collectifs – dans le cas de guerres civiles ou d’affrontements interétatiques, par exemple –, ou plus largement entre des individus. Le répertoire de types de conflits apparait d’autant plus étendu, regroupant des types d’agressions de nature et d’intensité variables, de la simple rixe à l’assassinat, en passant par un continuum de violences physiques comme symboliques, et autres violences intrafamiliales. Le conflit peut dès lors laisser des traces sur les individus, les lieux, les paysages, les imaginaires et les psychés. Les traces, qui sont des marques plus ou moins visibles, plus ou moins conscientes, plus ou moins profondes, traduisent ainsi la persistance du conflit dans le présent, à l’échelle là encore individuelle ou collective…
Sommaire
- Introduction
Laurine Drut, Etienne Kogan, Léo Rosell - Quand la folie s’empare des grognards : la prise en charge des militaires aliénés sous le Premier Empire
Laurine Drut - « Ça tombe comme à Gravelotte » : le genre au prisme des affrontements en Lorraine (juillet – septembre 1870)
Nina Viry - Le mercenaire des guerres de Religion, objet d’une haine en recomposition (xvie-xxe siècle) ?
Gary Alardin - Quand les bourreaux hantent le village. Traces invisibles et indicibles de la guerre civile espagnole à Rota
Etienne Kogan - Sur la trace des violences environnementales. Un dépôt d’hydrocarbures entre conflits et pollutions (Plombières-les-Dijon, 1925-2008)
Thimotée Dhotel - La guerre chimique en Algérie (1954-1962) : traces et stigmates du conflit
Christophe Lafaye - Par-delà les stigmates : la résilience des villages-martyrs du Morvan
Thomas Terrien - Conclusion : ouverture
Eva Debray